31 juillet 2009
031 – Friday for the Lulz
Posté par Etioun dans: For the Lulz; When the music is over .
Aujourd’hui je termine mon stage au Pays Roannais. Kewl ?! Sauf que je ne vais pas parler de ça. J’avais tendance à ne pas trop savoir quoi faire du Vendredi sur le blog. Le vol et le plagiat c’est fun mais j’ai pas vraiment le courage en ce moment. Je comptais en faire un autre jour de 3615 mylife et ça m’a frappé (rassurez vous je n’ai rien!)! Bourdel à chiotte, le Vendredi devait devenir le jour du lol.
C’est clair, aujourd’hui je me suis gavé de Bananaphone, de meme 4chaniens en tout genre et y a Clément qui à posté un lien youtube comme un fourbe sur tête de livre. J’ai d’abord cru à un Rick Roll mais en fait c’était pire beaucoup mieux. J’ai pu découvrir, ma soirée MSN de la sémillante Lylloo, auteur de Dou Di Dam,ou Mon Tèl. La jeune chanteuse s’attaque alors dans cette chanson à l’addiction à l’internet qui frappe de plus en plus d’adolescents. Décryptage. For da lulz.
Afin d’embrasser la profondeur dénonciatrice de texte porté en hymne de toute une génération, il convient, par rigueur scientifique de vous le livrez afin de procéder à un commentaire justifié de cette œuvre brulante tant est elle est actuelle. Pour rappel, dans son premier single, Lylloo exprime son désir de chanter, l’œuvre s’appelle Dou Di Dam. C’est ensuite qu’elle se pose porte parole de la génération Kikoo lol en proposant la chanson Mon Tèl qui permet d’appréhender les problèmes posés par les téléphones cellulaires. Bref que du bon.
Voici le texte:
Ce soir c’est chaud ouais. Connecte toi ouais. A ma soirée ouais. Yeaïh Yeah Yeah Yeah
Ici on constate bien sûr une référence évidente au principe télégraphique qui consistait à dire « Stop » pour indiquer une ponctuation. Le « Stop » est ici remplacé par le « ouais », un idiome typiquement kikoo-lolien. Cette référence peut être vue comme une façon d’exprimer que l’internet est aujourd’hui une plateforme de communication incontournable comme le télégraphe à son époque. Ce qui semble logique.
Sortie d’l'école, je file dans ma chambre. Direction l’ordi je ne peux plus attendre. J’met mon adresse et mon mot de passe. Pour voir qui de mes contacts est en place.
La description du quotidien de l’auteur est ici effrayant. On dénote clairement la dénonciations de plusieurs phénomènes. D’une part l’ordinateur (ici appelé Ordi pour signifier certaines accointances avec l’objet informatique) située dans la chambre, un vrai problème de société. Ou encore le problème que pose le mot de passe et la création d’une sphère sur-privée au sein même du foyer familial. Enfin, elle parle de contacts et non d’ami,s ironisant sans doute sur le glissement dangereux qui peut parfois s’opérer entre ces termes. Pour le moment c’est brillant.
On parle de tout et de rien, des embrouilles, des chagrins, des amours, des copains du soir au matin. On parle de nous de demain, d’histoire de fous, des zinzins, et des cours pour faire bien d’ici à Pékin.
Ici c’est un véritable tour d’horizon qui est proposé. Les thèmes parlent d’eux même, on s’attardera sur « Du soir au matin » qui implique que ces gens ne dorment pas. Forte dénonciation, ou encore le d’ici à Pékin qui permet d’appréhender la force de l’interweb. Là on arrive au meilleur passage après une montée de la boite à rythme.
Ce soir c’est Wizz, c’est Lol, c’est MDR, c’est kiss kiss, chiwi aussi EXDR. Toute la nuit, oki, zt’avoue, ze t’aime. Connecte toi à ma soirée MSN.
Tous le langage de l’intertube est ici exposé. Mon intérêt se tourne particulier sur le Chiwi et z’t'avoue ze t’aime qui font état de la très grave transformation des rapports sociaux et amoureux qui se déroulent dorénavant sur MSN. Cette dénonciation pourrait passer inaperçue au milieu des MDR, Lol, Xoxo ou EXDR, mais c’est justement cet enrobage qui donne sa force au texte.
Devant l’écran, devant ma webcam, plus rien ne compte à part raconter ma life. Quand j’me connecte j’vois pas l’temps qui passe. Mes parents guettent mais pas moyen quoi qu’ils fassent.
Individualisme outrancier, rejet de la familles, jeunesse dorée. Tout est cruellement énoncé sans fioritures afin d’exposer la crue réalité. Ce couplet est sans doute celui qui possède le plus de force. Vraiment. La chanson continue avec un passage Cheerleader, mais en reprenant surtout certains passages déjà énoncés. Musicalement il s’agit d’une électro maitrisée aux beats posés. On dirait du Aphex Twin. Minimum.
Je ne voudrais pas vous laisser sur votre faim, du coup je vous file la vidéo… quand même.
Allez c’était pour le lol. Kiss. XOXOXOXO. MDR !
Taggé: dénonciation, Lylloo, Msn, Si les inrocks n'aiment pas je lui coupe un sein., télérama va adorer, texte fort
2 paroles en l'air pour l'instant...
Clément dit:
31 juillet 2009 à 17:03.
Brillante analyse, on sent l’expert du langage. Article excellent, je suis plié en deux!
